L'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques préconise l'utilisation de moyens non-destructifs pour l'analyse de l'état de conservation des œuvres d'art.
Ne nécessitant aucun contact, la thermographie infrarouge fait partie des techniques qui présentent cette caractéristique, et est notamment utilisée, en association avec les moyens d'analyse acoustique classiques, pour identifier des défauts surfaciques et internes dans les matériaux constituants une œuvre.
De ce fait, les défauts de structure interne invisibles en surfaces peuvent être décelés via la variation de température résultante sur les matériaux considérés.
Cette technique permet également d'obtenir une indication sur la profondeur des défauts observés.
Dans le cas d'une peinture, des décollements d'enduits et des poches d'air fragilisant l'œuvre pourront être ainsi mis en évidence et une consolidation pourra être effectuée pour éviter une détérioration plus sévère de l'ensemble.
L'intérêt principal de cette technique réside dans la possibilité d'analyser de grands décors, présentant une importante surface d'étude et dont certaines zones sont parfois difficiles d'accès.
Mais la thermographie infrarouge s'applique également :
D'anciennes consolidations, voire une œuvre sous-jacente et recouverte, peuvent également être révélées et prises en considération dans le processus de conservation.
Cette méthode est donc aussi utilisée pour déceler les falsifications ainsi que les ajouts de matière masquant des œuvres plus anciennes, que ce soit par fraude, par manipulation ou tout simplement par souci d'économie de toile par exemple.