Depuis les récentes réglementations en termes de déperditions thermiques, RT 2005 – RT 2012, les villes sont de plus en plus nombreuses à lancer des programmes d’envergure visant à évaluer les déperditions thermiques de leurs bâtiments d’une part, et à sensibiliser les habitants d’autre part.
Le secteur du bâtiment, regroupant logements, bureaux, commerces et bâtiments publics, est en effet le principal consommateur d’énergie en France avec à lui seul 43,5% de la consommation totale d’énergie du pays en 2008. En comparaison, l’industrie et les transports consomment respectivement 23% et 32%.
Ainsi, en guise d’exemple en 2006 la ville de Marseille a utilisé la thermographie aérienne afin d’établir une cartographie des bâtiments présents sur son territoire et ainsi de disposer d’un outil de conseil à destination des habitants, en termes de rénovation thermique.
L’utilisation de l’outil aérien est par ailleurs justifiée par l’étendue de la zone à étudier et par le caractère révélateur de l’étude des toitures, qui sont le premier pôle de déperditions thermiques d’un bâtiment avec en moyenne 30% du total des déperditions.
Les résultats de cette étude ont ensuite pu être mis à disposition des habitants sur internet afin qu’ils puissent constater par eux-mêmes des travaux de rénovation énergétique à entreprendre pour réduire leur facture énergétique.
Ces résultats ont également été utiles à la ville qui a pu cibler les bâtiments municipaux à rénover en priorité pour une plus grande efficacité.
Partout en France, ces initiatives se multiplient et participent à la réduction de la consommation énergétique du pays.
Drancy, la Seine Saint-Denis, Dunkerque (dès 2004), Montpellier, en sont des exemples.